Une “île submergée” riche en minerais stratégiques le Brésil face aux ambitions américaines.
Loin des côtes brésiliennes, à 1 200 kilomètres au large de l’État du Rio Grande do Sul, une vaste région sous-marine attire toutes les convoitises. Baptisée Élévation du Rio Grande, cette « île submergée » de 500 000 km² fait depuis 2018 l’objet d’une demande officielle du Brésil auprès de l’ONU pour en obtenir la souveraineté. Et pour cause : selon des études de l’Université de São Paulo (USP), la zone serait exceptionnellement riche en terres rares, ces minéraux cruciaux pour la transition énergétique et technologique mondiale.
Une richesse stratégique qui n’a pas échappé aux États-Unis.

Une île submergée riche en minerais stratégiques le Brésil face aux ambitions américaines
🇺🇸 Intérêt des États-Unis : tensions en vue
Jeudi dernier, le président de l’Institut brésilien de la minération (Ibram), Raul Jungmann, a révélé que Gabriel Escobar, haut diplomate de l’ambassade américaine à Brasilia, aurait manifesté l’intérêt des États-Unis pour les ressources minières stratégiques du Brésil, appelées MCEs (minéraux critiques et stratégiques).
Ce même jour, lors d’un discours enflammé à Minas Gerais, le président Luiz Inácio Lula da Silva a tenu à rappeler que les ressources naturelles brésiliennes ne sont pas à vendre :
« Nous devons protéger notre pétrole, notre or, et tous les minerais rares qu’ils convoitent. Ce pays appartient au peuple brésilien. Personne n’y touchera. »
Une revendication en suspens à l’ONU
Le Brésil tente de faire valoir ses droits sur cette élévation sous-marine depuis février 2025 devant la Commission des limites du plateau continental (CLPC), un organe de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Pour l’instant, aucune décision n’a été rendue. La zone reste donc un territoire international, sans souveraineté reconnue.
Pas d’interdit légal pour les Américains ?
C’est là que la situation se complique : les États-Unis ne sont pas signataires de la Convention sur le droit de la mer. Par conséquent, rien ne les empêche légalement d’explorer ou d’exploiter la région. Toutefois, cela pourrait générer de vifs débats juridiques sur la scène internationale. Ce type d’initiative pourrait être contesté devant des juridictions internationales, mais rien n’interdit formellement aux États-Unis d’intervenir dans la zone.
Cela rappelle leur intérêt pour la Groenland : ce sont des zones très convoitées.
On, voit qu’aujourd’hui, les USA sont une puissance prédatrice et non amicale.
Une pièce de plus dans l’échiquier diplomatique
Aujourd’hui l’enjeu dépasse la simple géologie. Les USA dominent le monde avec la bigtech peuvent manipuler les peuples et aujourd’hui, ils souhaitent récupérer l’ensemble des terres rares. Ici, c’est bien pire que la colonisation que l’Europe à faite jusqu’au 20éme siècle. Aujourd’hui il y a un risque diplomatique réel pour le Brésil. Les États-Unis peuvent ajouter cette revendication à la liste de sujets sensibles dans leurs négociations bilatérales : taxes, technologies, piraterie numérique, enquête contre Bolsonaro, etc. C’est la logique de confrontation chère à la doctrine Trump. On se demande si l’aide de Trump envers Bolsonaro ne cache pas des ventes d’une partie du pays.
Un terrain pour la coopération plutôt que pour le conflit ?
Malgré les tensions, certains analystes entrevoient des perspectives de collaboration entre les deux géants américains. Mais il est peu probable que Washington opte pour une action unilatérale. Le Brésil a une expertise reconnue dans l’exploitation des ressources sous-marines, notamment le pétrole. Extraire des minerais dans une zone comme l’Élévation du Rio Grande n’est pas une mince affaire. Les États-Unis auraient tout intérêt à coopérer plutôt qu’à défier.
Des images inédites de la région
Des images captées par un drone sous-marin révèlent des paysages impressionnants : canyons profonds, formations rocheuses complexes et potentiels gisements encore inexplorés. Autant d’indices d’une richesse sous-marine encore méconnue, mais hautement stratégique.
Une affaire à suivre de très près
Alors que la Commission de l’ONU continue d’examiner la demande brésilienne, les enjeux économiques, écologiques et géopolitiques autour de l’Élévation du Rio Grande ne cessent de grandir. Dans ce nouveau bras de fer mondial autour des ressources naturelles, le Brésil cherche à faire entendre sa voix… sans perdre pied dans les profondeurs diplomatiques.
Le Brésil va-t-il dépasser les USA comme puissance économique d’ici 20 ans ?
Nous soutenir :
Vous pouvez acheter de la vanille et épices chez notre partenaire Le Comptoir de Toamasina ou tout simplement essayer ses merveilles gousses de vanille à prix mini grâce à Whatnot et son offre.
- Soutenez Faut qu’on en parle, profitez de 10% de réduction au Comptoir de Toamasina spécialiste des épices et de la vanille avec le code Var
- Profitez de 20 gousses de vanille bourbon de Madagascar qualité gourmet à 3,3 euros avec les 15 euros offert par whatnot, la nouvelle plateforme qui révolutionne le ecommerce.