Violences à Nanterre : Tensions suite à la mort d’un adolescent tué par la police

La préfecture de police a assuré que la situation était « contenue » peu avant minuit, même si les tensions se sont poursuivies durant la nuit.

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violences Nanterre

Des violences à Nanterre – CREDIT : Google Maps

Des heurts ont émaillé la soirée et une partie de la nuit du mardi 27 au mercredi 28 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine), après qu’un automobiliste de 17 ans a été tué par un tir de police en raison d’un refus d’obtempérer. Sa mort, survenue mardi matin près de la station de RER Nanterre-Préfecture, a relancé la controverse sur la réponse des forces de l’ordre dans ces situations et a suscité une vive émotion dans la ville où le jeune homme résidait. Vingt-quatre personnes ont été interpellées après ces tensions pour les violences à Nanterre.

Des incidents ont éclaté dans plusieurs villes de France cette nuit après la mort d’un jeune homme de 17 ans, tué par un policier alors qu’il tentait de prendre la fuite lors d’un contrôle routier.

La classe politique réagit sur Twitter depuis l’annonce de la mort du jeune Naël à Nanterre ce mardi. L’adolescent de 17 ans a été tué par un tir policier après un refus d’obtempérer. À l’Assemblée nationale, la députée écologiste des Hauts-de-Seine, Sabrina Sebaihi, a interpellé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, lors des questions au gouvernement, rappelant que « le délit de refus d’obtempérer n’est pas passible de la peine de mort ».

Omar Sy se mêle des violences à Nanterre

L’acteur Omar Sy a décidé de participer au débat qui agite la France depuis hier sur le tir du policier et sur la fuite du jeune homme. Dans un tweet publié hier soir, l’acteur partage une photo du jeune homme en affirmant :

« Mes pensées et prières vont à la famille et aux proches de Naël, mort à 17 ans ce matin, tué par un policier à Nanterre. Qu’une justice digne de ce nom honore la mémoire de cet enfant. »

Selon les premières informations disponibles hier, un policier a fait usage de son arme face à un véhicule refusant de se soumettre aux injonctions des forces de l’ordre. Selon la version des policiers, ces derniers sont intervenus vers 8h15, avenue Joliot-Curie à Nanterre. Ils ont affirmé avoir voulu procéder au contrôle d’une Mercedes qui circulait dans une voie de bus, mais le conducteur aurait refusé de s’arrêter et se serait retrouvé bloqué dans une impasse.

Un policier placé en garde à vue. Le fonctionnaire soupçonné d’avoir tué le jeune homme a été placé en garde à vue pour « homicide volontaire », dans le cadre d’une enquête confiée à l’inspection générale de la police (IGPN). Une deuxième enquête a été ouverte pour « refus d’obtempérer » et « tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Elle a été confiée au commissariat de Nanterre et à la Sûreté territoriale des Hauts-de-Seine.

Des voitures et une école de musique incendiées à Nanterre. Des fusées d’artifice ont été tirées à proximité de la préfecture, dans la nuit de mardi à mercredi. Un incendie s’est déclaré dans une école de musique et des feux ont été allumés le long des rails du RER A entre Nanterre et Rueil-Malmaison. Plusieurs voitures ont été incendiées, ainsi que des poubelles, et des abribus ont été détruits. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser de petits groupes d’émeutiers.

Des incidents dans d’autres villes d’Île-de-France. Selon la préfecture de police, des « incidents très sporadiques » ont eu lieu à Asnières, Colombes, Suresnes (Hauts-de-Seine), Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et Mantes-la-Jolie (Yvelines). Dans cette dernière commune, la mairie annexe du quartier Val Fourré a été incendiée, selon une source policière.