L’auteur de la fusillade du 23 décembre à Paris s’est revendiqué comme “raciste”. Il sera présenté au juge d’instruction ce lundi.

La fusillade à Paris du 23 décembre, rue d’Enghien, a fait 3 morts –  CREDIT : Wikimédia Commons

L’homme de 69 ans, auteur de la fusillade à Paris le 23 décembre, qui était sorti de garde à vue pour raisons médicales s’y trouve à nouveau afin d’être présenté ce lundi au juge d’instruction. Il a reconnu le caractère raciste de son attaque, qui a tué trois Kurdes.

Aujourd’hui, l’enquête a prouvé que ce retraité avait comme but d’«assassiner des migrants» à Saint Denis, une ville à forte population d’origine étrangère. Il s’était rendu dans cette ville mais avait renoncé de tirer en raison de “sa tenue vestimentaire l’empêchant de recharger son arme facilement”. Il est alors rentré chez ses parents avant de ressortir peu avant midi proche du centre culturel kurde qu’il connaissait.

Cet homme présente «une haine pathologique» depuis le cambriolage dont il a été victime en 2016. Il s’est décrit comme «dépressif» et «suicidaire». «Mais avant de me suicider, j’ai toujours eu envie d’assassiner des migrants, des étrangers, depuis ce cambriolage», a-t-il déclaré en garde à vue. Il avait « l’intention d’utiliser toutes les munitions et de se suicider avec la dernière balle ». Il a été stoppé par plusieurs passants dans un salon de coiffure avant l’arrivée de la police.

Si l’auteur des faits avait vu sa garde à vue levée pour raisons de santé, il est retourné en garde à vue dimanche 16h25 afin d’être jugé par un juge d’instruction lundi.

Le père de l’auteur explique son point de vue aux médias : “Il ne vivait pas comme tout le monde […] il est cinglé, il est fou”.