Kev Adams : polémique autour de “Plush”

Kev Adams, le célèbre humoriste, est au centre d’un scandale depuis lundi 24 avril, lié au financement participatif du film d’animation Plush.

Nos contenus vous plaisent ? Soutenez notre duo de journalistes passionnés en regardant une courte publicité !
kev adams plush

Kev Adams au musée Grévin à Paris – CREDIT : Faut qu’on en parle !

Des centaines de personnes ont investi dans le projet en achetant un NFT d’ours vedettes du film pour 1250 euros, mais selon une enquête de Médiapart, le projet est une boîte vide. Les investisseurs ont perdu une grande partie de leur argent investi, et le film est au point mort plus d’un an après le lancement du projet.

Kev Adams publie un communiqué sur twitter :

« Les amis, je n’ai pas l’habitude de répondre aux polémiques. Mais là, vue l’ampleur, il me paraît important de mettre les choses au clair. J’ai été contacté en 2021 au sujet d’un projet de long métrage d’animation participatif. L’idée était simple : je devais prêter ma voix à un dessin animé potentiel et en faire la promotion. Autrement dit : exercer mon métier. C’EST TOUT », dit-il dans un texte très long.

Kev Adams s’est défendu sur les réseaux sociaux, affirmant qu’il n’était pas le « cerveau » d’une quelconque « opération ou arnaque ». Il assure avoir simplement « exercé (s)on métier » et s’être « assuré du sérieux du projet ». Il a longuement parlé avec les studios qui étaient censés produire et réaliser le film. Selon lui, leur projet était trop ambitieux et inadapté au marché des NFT et du cinéma. Il précise qu’il s’est lui-même « engagé pour rien » et qu’il n’a reçu aucune rémunération pour cela.

L’enquête de Médiapart a révélé que près de 770 personnes avaient investi dans le projet, qui avait au départ de quoi séduire avec un casting composé entre autres de Kev Adams, Éric Judor, Audrey Lamy, Camille Lellouche, Gérard Darmon, ou le chanteur Gims. La seule contrepartie demandée par Kev Adams et « Fabi », un homme déguisé en nounours avec qui l’humoriste avait présenté le projet en milieu d’année 2022, était d’acheter l’une des 50 images d’oursons stars du film sous forme de NFT.

Ces images devaient permettre de financer le film grâce à un budget de 60 millions d’euros. Le projet Plush reposait en effet sur la vente de 50 000 NFT. En contrepartie, le nom de chaque acheteur et « co-producteur » devait être présent au générique de fin, avec la promesse que tous ces acheteurs de NFT allaient toucher 80 % des profits du film au box-office. Sans compter une participation dans l’élaboration du scénario.

La promotion de Plush réalisée par Kev Adams avait bénéficié de ses 7,5 millions d’abonnés sur Instagram. Mais aujourd’hui, Kev Adams dit regretter « que des personnes se sentent aujourd’hui lésées ou trahies ». Il affirme qu’il n’est pas l’instigateur de tout cela et qu’il a juste accepté de prêter sa voix à un film d’animation. Il se retrouve aujourd’hui au cœur d’une polémique qui remet en cause son intégrité et son honnêteté vis-à-vis de son public.

L’affaire Plush n’est pas la première fois qu’une campagne de financement participatif tourne mal. Les autorités ont mis en place des règles pour protéger les investisseurs, mais les risques restent élevés. Les NFT sont également un marché en plein essor, mais il est difficile de savoir combien ils valent réellement.