La rupture de carburant s’amplifie partout en France

Les tensions liées aux mouvements sociaux continuent de faire des vagues et provoque la rupture de carburant en France.

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Rupture de carburant de plus en plus forte en France – CREDIT : Faut qu’on en parle !

Après une nouvelle journée de grève le jeudi 23 mars, la raffinerie ExxonMobil de Port-Jérôme-sur-Seine a annoncé sa mise à l’arrêt, accentuant ainsi les difficultés d’approvisionnement en carburant à travers le pays. Pour faire le point sur la situation, la carte collaborative Pénurie mon essence ainsi que le ministère de la Transition écologique ont été mobilisés.

Selon la plateforme collaborative Pénurie mon essence, qui recueille des données auprès de plus de 21 000 personnes, la pénurie de carburant est de plus en plus présente dans le pays, avec 972 stations en rupture totale et 1 189 en rupture partielle, ce 24 mars. Les zones les plus touchées se situent dans le Sud, notamment les Bouches-du-Rhône, à l’Ouest, depuis la pointe bretonne jusqu’à Nantes, ainsi qu’en Île-de-France où la forte demande s’avère problématique.

Dans plusieurs villes, les stations-service aux alentours de Bordeaux, Toulouse, Nîmes et Montpellier ont du mal également à s’approvisionner. La situation reste donc tendue dans le secteur des carburants en France, avec des conséquences qui pourraient être préjudiciables pour les usagers et les professionnels du transport.

La situation pourrait se détériorer davantage dans les jours à venir, car les raffineries et les dépôts pétroliers continuent d’être bloqués dans plusieurs régions du pays, notamment à Gonfreville-Lorcher (Seine-Maritime), Feyzin (Rhône) ou Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). “La pénurie de carburant va s’intensifier”, a d’ailleurs averti Emmanuel Lépine, le secrétaire général de la Fédération nationale des industries chimiques de la CGT.

Dans le département du Vaucluse, la situation a empiré de manière significative par rapport à octobre dernier, selon Violaine Démaret, la préfète du département, qui s’est exprimée sur France Bleu. Depuis le 20 mars, des restrictions ont été mises en place à la pompe, limitant le plein de carburant à 30 litres pour les particuliers et interdisant l’utilisation de jerricans.

Des mesures similaires ont été prises dans d’autres départements, tels que le Gard ou le Var. Ces restrictions reflètent l’inquiétude croissante des autorités locales face à l’aggravation de la situation dans le secteur des carburants en France, qui a déjà des répercussions sur les utilisateurs et les entreprises de transport.

Cette annonce fait craindre une aggravation de la situation déjà précaire dans le secteur des carburants en France, avec des conséquences potentielles pour les automobilistes, les entreprises de transport et les secteurs dépendants de l’industrie pétrolière.