Revalorisation des salaires des médecins intérimaires

Cette annonce de revalorisation de 20% des salaires intervient au moment où une menaces de fermetures de service est programmée.

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Les salaires des médecins intérimaires revalorisés de 20%- CREDIT : Pixabay

Le gouvernement français a décidé de mettre fin à ce qu’il qualifie de « l’intérim mercenaire » chez les médecins, afin de résoudre la crise actuelle tout en évitant une grève généralisée. Le ministre de la Santé, François Braun, a ainsi annoncé une revalorisation du salaire maximum des médecins intérimaires à l’hôpital public, avec une augmentation de près de 20 %. Cependant, cette annonce est soumise à une condition : le plafond de rémunération des intérimaires ne doit pas être dépassé, sous peine de non-application de la mesure. Cette décision est soutenue par la Fédération hospitalière de France.

Selon le gouvernement, certains praticiens font monter les enchères bien au-delà du plafond, ce qui met en péril la continuité des soins et la sécurité financière des établissements. « Lorsque des médecins exigent 1 500, 2 000, 2 500 euros pour 24 heures, cela représente un surcoût de 1,5 milliard d’euros chaque année pour les finances publiques », avait déclaré le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, devant l’Assemblée nationale le 14 mars dernier.

Le gouvernement souhaite donc mettre un terme à cette pratique de l’intérim mercenaire, qui pèse lourdement sur les finances publiques, tout en garantissant la continuité des soins pour les patients. Les négociations avec les médecins intérimaires sont en cours pour trouver une solution satisfaisante pour toutes les parties prenantes.

Afin de limiter les conséquences économiques de la décision de plafonner les rémunérations des médecins intérimaires, le gouvernement a décidé de revaloriser de 20 % le plafond de rémunération, qui passera de 1 170 euros brut à 1 390 euros pour 24 heures. Cette augmentation vise à rattraper le retard de rémunération des médecins hospitaliers depuis 2016, date à laquelle le montant de 1 170 euros avait été fixé. Cette information a été confirmée par le ministère de la Santé.

Cependant, le risque de fermetures de services dans de nombreux hôpitaux persiste, notamment dans les villes moyennes, car certains établissements ne pourront plus recruter d’intérimaires exigeant plus que le plafond fixé. En conséquence, les fermetures temporaires de services clefs, tels que les urgences ou les blocs opératoires, pourraient être inévitables dans certains établissements. Cette situation est d’autant plus critique que 69 établissements sont déjà menacés par cette décision gouvernementale.