Vote à 9h au Sénat, à 15h à l’assemblée, ce jeudi s’annonce chaud pour la réforme des retraites. Résultat définitif dans la journée.

Elisabeth Borne à la barre – CREDIT : Capture Youtube

Le ton monte dès le début de la journée, Marine Le Pen accuse ouvertement qu’il y a des tentatives de corruption sur ce texte en tentant d’acheter des voix auprès des parlementaires. Elle dit que nous ne sommes pas dans Game of Thrones ou dans House of Cards…

Emmanuel Macron a menacé de dissoudre l’assemblée si il y a une défaite de la majorité sur le vote de ce texte, les syndicats eux maintiennent la pression avec des manifestations tout au long de la journée. Le Président de la République, souhaite que ce texte soit voté et non passé en force avec un quelconque 49.3 qui n’est pas exclu s’il faut pour passer cette réforme des retraites ce jour J.

Cela est loin d’être gagné, d’après l’entourage du chef de l’Etat, il est dit qu’il faut mobiliser tous les parlementaires pour qu’ils soient dans un esprit de responsabilité sur le vote de ce texte. Après l’accord hier en Commission mixte paritaire, le texte va donc passer une dernière fois par le vote des deux chambres ce jeudi 16 mars matin pour le Sénat et après-midi à 15h pour l’assemblée.

Autre piste, c’est l’utilisation de l’article 47.1 de la constitution, cela permet au gouvernement d’avoir mis une date butoir au 26 mars pour le vote, si cela n’aboutit pas aujourd’hui, la navette parlementaire doit reprendre et si la date butoir est dépassée, il serait possible pour le gouvernement de faire appliquer les mesures de cette loi juste avec des ordonnances. Cela serait du jamais vu et cela serait très explosif car cette réforme est fortement contestée par une grande majorité des Français. On pourrait se retrouver dans une situation de type mai 1968, entre réforme et baisse du pouvoir d’achat avec l’inflation, le cocktail est très très instable.

Par ailleurs, le but d’Emmanuel Macron de menacer de dissoudre l’assemblée, peut permettre de pousser tous les députés républicains dans leur derniers retranchements pour ne pas perdre leur poste, à les emmener à voter la loi aujourd’hui même, car il faut impérativement qu’ils se joignent au vote de Renaissance, sinon la loi ne peut pas passer de manière naturelle sans passer par le 49.3.